Le corps en relaxation

     Penser au corps revient souvent à penser la matière, un corps biologique, physiologique, un corps qui nous permet de nous déplacer et que l’on s’autorise à oublier le reste du temps. Pourtant au commencement était le corps. Le corps est le premier lieu de l’expression, c’est par et à travers son corps que le bébé va apprendre à communiquer, c’est par et à travers les expériences du corps que le langage va pouvoir s’étayer. Au commencement était donc la sensorialité, la motricité, la « corporéité *», un accordage entre les corps.

Dans une société de la rentabilité où le temps est compté, le corps est souvent malmené, instrumentalisé, normalisé. Nous finissons par l’oublier, jusqu’à ce qu’il se rappelle à nous parce qu’un matin, en se réveillant, il fait trop de bruit. Il devient alors le berceau privilégié des tensions, celles que la psyché n’entends pas toujours. Il est par ailleurs des situations où la seule façon de s’autoriser à s’arrêter c’est qu’un matin le corps arrête de fonctionner, c’est le cas par exemple de certains burn-out. Loin d’un clivage entre corps et psyché le terme de corporéité prends alors tout son sens. Le corps n’est pas seulement matière, il est aussi sensation, émotion, lieu d’incrustation des pensées.

A l’aune de ce lien entre corps et psyché, la relaxation devient alors un outil privilégié pour travailler sur ces tensions résiduelles. La relaxation vise à obtenir un calme psychique. Elle permet un abaissement des tensions psychiques et corporelles, une diminution du stress et favorise un sentiment de bien-être. En effet, c’est le travail sur un abaissement des tensions corporelles qui va permettre la détente psychique. Au delà de la sensation de détente, la relaxation n’est pas une voie pour se déconnecter du monde extérieur mais pour se reconnecter à son corps, vers une écoute plus affinée de celui-ci, de ses sensations, de ses émotions ancrées dans le corps.

Bien que dans notre imaginaire collectif la relaxation soit souvent assimilée a une immobilisation du corps, il existe de nombreuses méthodes dont certaines que l’on peut catégoriser comme active. C’est le cas de la méthode de Jacobson qui invite à créer volontairement une tension dans le corps pour en ressentir le relâchement. D’autres méthodes vont ainsi favoriser la visualisation ou encore le toucher. Il existe de nombreuses méthodes de relaxation ce qui va permettre au praticien de s’adapter selon la demande et les besoins. La durée des séances est variable, elle peut se pratiquer en groupe ou en individuel.

Lors de périodes de stress il est recommandé de faire plusieurs séances.

Nous proposons différents programmes/ ateliers de relaxation au Centre Pensées. Parlez-nous en !

* Michel Benard, Le corps